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Femmes dans la ville

  • didier turcan
  • 5 juil. 2012
  • 2 min de lecture

Bon. Le principe était simple. Tout partait de l’idée qu’une ville s’exprime par les gestes des femmes qui la parcourent. Sur ce thème, un projet éditorial était né dont voulut s’emparer une entreprise, leader de la grande distribution de centre-ville.

L’objet de l’ouvrage collectif imaginé était de mettre en illustration la passion de la ville, perçue au travers des femmes, passantes et habitantes, qui la font vivre et soulignée par les propos de quelques esthètes contemporains sur l’art de se mouvoir et de séduire par une gestuelle simple et quotidienne.

La question demeurait seulement de l’opportunité d’une édition en photos noir et blanc exclusivement. Les avis étaient partagés.

Puis l’idée avait séduit rapidement une société foncière bien connue qui imagina la réalisation, en nombre limité, d’affiches murales, d’habillages de façade et même la production d’une gigantesque œuvre digitale sur bâches cours Xavier Arnozan à Bordeaux, place Guichard à Lyon et place Saint-Sulpice à Paris.

Chaque visuel devait fixer une situation ordinaire mais pleine ville. L’originalité de la démarche résidait dans l’idée de demander à plusieurs écrivains de rédiger chacun une courte légende que devaient illustrer les photographes amateurs ou professionnels. Un concours fut lancé et les premiers candidats durent saisir ou fabriquer l’image reflet de légendes telles que « la ville vous va bien », « vous n’habitez pas la ville, la ville vous recèle », « belle comme une ville » ou encore « la ville au rythme de vos pas ».

Le succès de l’opération fut impressionnant. Jeunes et moins jeunes y trouvèrent matière à inspiration et sillonnèrent les villes à la recherche de la création originale ou du modèle idéal. Mais « Femmes dans la ville » requérait d’autres supports. Les épreuves affluèrent très vite sur le site web qui lui était dédié. Provoquant de nombreux bugs. Puis une banque, mécène de longue date dans la photographie, proposa la conception d’une exposition avec reconstitution de rues et exploitation simultanée de la photo, de la video et de la technique du lenticulaire. Une ville en miniature en quelque sorte, mobile et féminine à souhait.

Les portes du Palais de Tokyo venaient à peine de s’ouvrir à l’exposition quand la ville de Berlin se porta candidate à sa première réplique hors de France. Mai exhalait ses premières fragrances.

turcan@covos.fr

 
 
 

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